Où en sont les abeilles ?

Depuis les années 90, la population d’abeilles «sauvages» est réduite aux essaims échappés des ruches.Elles survivent quelques temps mais ne parviennent pas à se réimplanter à cause du varroa.

Le varroa arrive en France dans les années 80. Parasite de l’abeille, il se développe dans le couvain et vit sur l’abeille comme une sangsue. Lorsqu’une colonie est infectée, elle meurt si elle n’est pas soignée.

Les soins nécessaires pour maintenir les colonies en vie ont découragé plus d’un apiculteur amateur. S’ajoutent à cela les monocultures qui n’offrent pas la floraison étalée de la polyculture, des pâtures et des haies, et imposent de transhumer les ruches aux grés des miellées.

Heureusement, les apiculteurs professionnels font face aux difficultés et réussissent à maintenir leur population d’abeilles. On assiste inexorablement à la concentration des abeilles dans leurs ruches. Le maillage sur le territoire par les colonies « sauvages » ainsi que l’apiculture amateur s’étiolent ainsi petit à petit.

Certaines initiatives comme le parrainage de l’association Kokopelli permettent cependant de maintenir à son niveau la population d’abeilles

Bêtes de sélection

 

sam_0466 La baisse de la population d’abeilles « sauvages », ainsi que celle des amateurs, réduit la sélection naturelle.

La sélection professionnelle en est d’autant plus efficace puisqu’elle ne subit pas de brassage avec l’extérieur.

Nous nous retrouvons dans les mêmes conditions que pour les animaux d’élevage. La productivité augmente et la rusticité baisse.

Les grosses pertes d’abeilles de ces dernières années sont multifactorielles (varroa, pesticides…) mais la baisse de rusticité y contribue probablement aussi.

 

Amateurs providentiels

En résumé, il manque à l’abeille d’aujourd’hui la rusticité et la répartition sur le territoire.

Difficile pour les professionnels de s’occuper de ces aspects car ils ont déjà fort à faire pour nous approvisionner en miel.

En revanche, les amateurs sont par définition potentiellement très nombreux. Bien répartis sur le territoire, ils peuvent se permettre d’avoir des récoltes modestes puisqu’ils n’en vivent pas.

 

La rusticité pour salut

Il n’y a pas si longtemps, pour avoir des abeilles, il suffisait d’attraper des essaims « sauvages ». Les abeilles se débrouillant toutes seules, il était possible de limiter les interventions à celles de la récolte. Les ruches qui mourraient se repeuplaient toutes seules. Il était facile de se lancer en amateur.

La conjoncture d’aujourd’hui rend l’apiculture difficile. Il faut rechercher des méthodes simples et naturelles pour retrouver une adhésion pérenne des apiculteurs amateurs. Les méthodes Warré, Solaire etc. offrent de bonnes alternatives en la matière. Dans cette lignée, nous, avons réalisé notre modèle de ruche. Pratique pour l’apiculteur amateur et adapté pour l’abeille. Il combine la construction naturelle des rayons, vers le bas, une fenêtre à chaque étage permet d’observer les abeilles sans ouvrir la ruche, le matériel standard des techniques validées et la possibilité de mettre des hausses à cadres bâtis pour les grosses miellées.

La ruche AQUAterre vous attend à bras ouverts ! A vous de jouer !

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Sources photographiques : AQUAterre

Calendrier de floraison des espèces mellifères:

Janvier-février :  noisetier commun et perce-neige.

Mars-avril : saule marsault En forêt,anémone sylvie, scille à deux feuilles, corydales et nivéoles printanières.

Avril : épine noire ou prunellier, la plupart des arbres fruitiers à noyau (merisier, mirabellier, pêcher…) et pissenlits.

Mi-avril à mi-mai : colza et pommiers.

Mi-mai à début juin : aubépines, robinier ou faux-acacia et de nombreuses plantes herbacées dans les prairies naturelles.

Juin : châtaignier, ronce et trèfle blanc.

Juillet-août : tilleul des bois ainsi que les jachères apicoles

Septembre-octobre : lierre

Toutes les démarches nécessaire pour avoir des ruches:

 

  1. Une déclaration annuelle des ruches :
    – sur http://mesdemarches.agriculture.gouv.fr/ 1 mois maximum après l’installation.
    – Il faut déclarer tous vos emplacements y compris les ruchers de transhumance ainsi que vos colonies d’abeilles (ruches, ruchettes, nucléis,et autres formats du moment qu’elles contiennent une colonie d’abeilles.
    – Un numéro d’apiculteur (NAPI) : la déclaration ci-dessus permet d’en obtenir un.
    – La souscription d’une assurance responsabilité civile et protection juridique pour vos ruches.
  2. Implantation des ruchers :
    – Implantation à plus de 10 m de la voie publique et des terrains voisins
    – Implantation à plus de 100 m s’il s’agit de terrains de sport ou d’établissements à caractères collectifs
    – Les ruches séparées des propriétés voisines ou des chemins publics par un mur, une palissage en planche jointes, une haie vive ou sèche sans solution de continuité, ayant au moins 2 mètres au dessus du sol et s’étendant sur au moins 2 mètres de chaque côté du rucher sont sujettes a aucune prescription de distance.
    – ATTENTION : le maire de chaque commune peut modifier ces dispositions : se renseigner auprès de la commune concernée.
  3. Identification des ruchers :
    – Le numéro d’immatriculation permanent « NAPI » doit être affiché sur le rucher, soit sur un panneau, soit sur le corps des ruches.
  4. Le registre d’élevage :
    – Tout apiculteur doit tenir un registre d’élevage, dès lors qu’il possède une ruche. Ce registre est à conserver 5 ans avec le récépissé de déclaration annuelle de rucher(s)
    Vous trouverez ci-dessous un modèle de registre d’élevage:  http://rucherecole68.thann.free.fr/docs_ad/registre_d_elevage_1.pdf

 

 

 

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